Des riverains du quartier Saint-Michel de Bordeaux ont été la cible d’agressions racistes dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 juin. Une enquête a été ouverte.
Les faits ont eu lieu, samedi 25 juin, vers 2 heures du matin (heure métropolitaine), dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux. Des riverains ont été la cible d’agressions verbales et physiques par un groupe d’individus. Interpellé par leurs cris, Amin est descendu de son immeuble avant d’être agressé à son tour. "Je suis descendu quand j’ai entendu leurs cris de singe et quand j’ai vu qu’ils s’en prenaient à de jeunes filles qui passaient", a-t-il témoigné.
Des témoins ont filmé la scène. Les vidéos montrent des individus s’en prendre aux riverains en les insultant : "Saluts nazis, insultes à caractère raciste, jets de pierres, jets de bombe lacrymogène...", disaient-ils, tout en scandant "Bordeaux Nationaliste". Il s’agit d’un mouvement d’extrême droite.
Dans une publication Facebook, lundi 27 juin, le mouvement "Bordeaux Nationaliste" a estimé que neuf de ses membres étaient victimes de "fausses accusations de ratonnades".
D’après un Bordelais de 36 ans, le groupe a passé à tabac les riverains. En essayant de leur réponde, le trentenaire s’est pris des coups et des jets de bombe lacrymogène dans le visage. "Plus tard, j’ai vu des vidéos sur lesquelles je me prends des coups, je ne me souvenais même pas de tout. J’ai juste senti le lendemain que j’avais mal partout", a-t-il dit.
"Ils sont arrivés en chantant ’Antifa, antifa, on t’encule’, ’Mélenchon fils de pute’, ou ’Bordeaux Nationaliste’. Ils étaient agressifs dès que quelqu’un n’était pas forcément d’accord avec eux", raconte pour sa part un jeune homme de 22 ans à BFMTV.com.
TW : Série d’agressions par un groupuscule d’extrême droite à Bordeaux 🤬
Hier soir aux alentours de 2h du matin, une dizaine de membres du groupuscule Bordeaux Nationaliste ont déambulé dans le quartier Saint-Michel en chantant des slogans racistes et ont agressé des riverains. pic.twitter.com/ZcdtR026gg
— Nikola Dobric 🔻 (@Nikola_Dbrc) June 25, 2022
Si aucune plainte n’a été déposée à ce stade, le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête et éviter la propagation d’informations erronées et partielles.
Cette enquête a été confiée à la direction départementale de la sécurité publique pour "coups et blessures volontaires avec arme sans ITT".
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