La ville de Bordeaux est secouée par une série de rixes, d’agressions au couteau ou encore des règlements de compte entre bandes rivales. Des élus demandent le déploiement d’agents de CRS.
Depuis plusieurs semaines, Bordeaux est le théâtre de nombreuses violences, informe 20 Minutes. Des rixes ou agressions au couteau, ou encore règlements de compte entre bandes rivales sont devenus très récurrents dans cette neuvième ville de France. Face à cette situation, la sénatrice de la Gironde et conseillère municipale d’opposition, Nathalie Delattre, a écrit au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
L’élue a réclamé une compagnie de CRS "à demeure", soit quelque 80 agents. Elle a évoqué que Bordeaux est l’une des dernières grandes villes de France à n’avoir aucun élément de CRS sur place.
Dans cette lettre, la sénatrice a annoncé sa préoccupation face à des incivilités grandissantes allant jusqu’à des problématiques sécuritaires récurrentes. Contactée par 20 Minutes, elle a affirmé que des déploiements de CRS peuvent aussi permettre à la police nationale et à la gendarmerie de souffler. "Je pense que cela fait partie des réponses urgentes à mettre en place", a-t-elle estimé.
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Amine Smihi, adjoint au maire, chargé de la tranquillité publique, de la sécurité et de la médiation, souscrit "totalement à cette demande", selon le journal. Il a assuré que la municipalité a également saisi le ministre de l’Intérieur pour un déploiement d’une compagnie de CRS.
Selon ses dires, la hausse de l’insécurité à Bordeaux remonte à il y a un an et demi au minimum, car la ville a grandi, alors il est aussi nécessaire de redimensionner le dispositif de sécurité. "Les services de l’Etat doivent faire ce que nous faisons nous-mêmes avec la police municipale : augmenter les moyens et les effectifs de la police nationale", a-t-il suggéré.
Par ailleurs, l’adjoint au maire a souhaité une étude précise analysant les causes de cette flambée de la délinquance et de la violence.
Il a relevé l’existence de différents phénomènes, à savoir une problématique humanitaire et sociale qui s’est fortement aggravée à Bordeaux. Il y a aussi une recomposition de l’espace de grande délinquance qui bascule de plus en plus dans la criminalité avec des armes à feu et des armes blanches. Enfin, une aggravation des conflits interquartiers dans le secteur de Bordeaux-Maritime, est également constatée. Des solutions devraient être ainsi, apportées à chacun de ces problèmes rencontrés dans la ville.
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