Une famille bordelaise avec un nourrisson n’avait pas de logement durant six mois.
Un père de famille, qui s’est retrouvé sans emploi, en octobre 2018, a avisé son bailleur de sa situation professionnelle. Peu de temps après, le propriétaire lui a alors adressé une lettre d’expulsion en faisant part de son souhait de loger son petit-fils dans l’appartement. Le couple a décidé de contester cette expulsion en justice, mais n’a pas obtenu gain de cause alors que leur bébé vient de naître.
L’expulsion est fixée au 13 mars 2019, et deux mois plus tard, la petite famille a quitté l’appartement situé dans le quartier du Jardin public à Bordeaux. Cité par le journal régional, Sud Ouest, le père de famille a confié : "Nous sommes partis en mai, ce n’était plus tenable. Des huissiers passaient tous les jours pour nous demander de partir ".
Le Bordelais a ensuite trouvé un emploi mais impossible de dénicher un logement. Selon lui, certes, il travaillait, "mais pour les bailleurs sociaux, il gagnait trop et pour le privé, pas assez, puisque il était en période d’essai". Il a aussi raconté que "le fait d’avoir un nourrisson à charge ne les rendait pas prioritaires pour autant pour trouver un logement".
La petite famille bordelaise a alors été contrainte de dormir dans des hôtels, chez des amis ou encore dans leur voiture. Elle a même reçu plus de 13 000 euros de PV à régler pour avoir dormi dans sa voiture. Une somme qui équivaut à 141 jours d’occupation de l’espace public, sans avoir payé le stationnement.
Aujourd’hui, le couple et la petite Victorine, âgée de 10 mois, sont enfin logés. Le papa a trouvé un emploi stable et une conciliation est en cours pour les PV. En parallèle, le couple réclame des explications auprès de la municipalité, car il voulait "des réponses", il voulait "comprendre comment la mairie a pu accepter qu’un nourrisson soit à la rue", rapporte Capital.fr.
> Voir notre dossier sur les faits divers.