En Haute-Savoie, une assistante maternelle, jugée en appel pour avoir secoué un bébé de six mois dont elle avait la garde en 2014. Sa peine est passée de 10 à 12 ans de réclusion criminelle.
Les faits sont d’une gravité extrême. La jeune femme, âgée de 36 ans, a été reconnue coupable de violences ayant entraîné une infirmité permanente sur le nourrisson.
Neuf ans auparavant, la nounou avait sous sa responsabilité le bébé de six mois. Suite à des malaises observés par la mère, l’enfant avait été emmené aux urgences. Les médecins ont diagnostiqué des lésions caractéristiques du syndrome du bébé secoué. Les séquelles sont lourdes : aujourd’hui, l’enfant souffre d’une infirmité permanente, notamment un déficit mental et une hémiplégie.
Le verdict prononcé par les assises de la Savoie a durci la peine initiale, qui était de dix ans de prison. Si l’accusée a toujours réfuté les faits, les expertises médicales ont été formelles. Les symptômes présentés par le nourrisson sont caractéristiques du syndrome du bébé secoué. Ce traumatisme crânien est lié à des secousses violentes.
Malgré les réquisitions de l’avocat de la défense qui a plaidé pour une peine plus clémente, la cour d’assises de la Savoie a prononcé une condamnation ferme. Le tribunal est allé au-delà de la peine de dix ans prononcée en première instance.
La défense, jugeant le verdict trop sévère, a exprimé sa déception. La famille du petit garçon, profondément marquée, a accueilli ce jugement comme un soulagement, même si "cette peine ne pourra jamais réparer le préjudice". En plus de la peine de prison, une interdiction à vie d’exercer toute profession en lien avec les enfants a été assignée à la condamnée.