En 2013, le décès de Gabin a été au cœur de l’actualité. Ce bébé de 22 mois est mort de faim. Après leur condamnation, ses parents sont de retour devant le tribunal.
Le petit Gabin, âge de 22 mois est mort de faim le 7 juin 2013. Ses parents, Edouard Ruaud et Céline Vialette ont été condamnés, en 2019, à 17 ans de réclusion criminelle. Ils sont accusés de "privation de soins et d’aliments suivie de mort d’un mineur de moins de 15 ans". Le couple a fait appel et comparaît devant le tribunal à partir de ce mardi 15 au vendredi 18 septembre, note RTL. Ce procès en appel se tient à la cour d’assises de Limoges (Haute-Vienne).
En première instance, cette peine a été prononcée par la cour d’assises de la Creuse à Guéret. "Une peine significative au regard de la gravité des faits et des conséquences qu’ils ont entraînées", a commenté la présidente, Colette Lajoie.
En 2019, ce triste fait a été résumé en trois mots par l’avocat général, Bruno Sauvage : "oubli, calvaire, souffrance". Dans son réquisitoire, il a précisé que le 25 avril 2013, Gabin pesait 8,550 kg. Six semaines plus tard, il ne pesait plus que 5,825 kg, lors de son décès.
Il a insisté sur le fait que le bébé est mort de dénutrition et de déshydratation aboutissant à une cachexie, c’est-à-dire qu’il n’avait que la peau sur les os, sans masse graisseuse. "On pouvait lui compter les côtes", a-t-il regretté.
Maître Emilie Bonnin-Bérard, avocate des parents a précisé, de son côté que ses clients ont eu "des enfances et des adolescences difficiles menant à des vies plus ordinaires". Selon ses dires, ils ont eu de graves problèmes de couple et d’argent en 2012-2013. "Tout s’accumule, tout se dégrade. On a affaire à des gens dépassés", a plaidé l’avocate. A son avis, il s’agit de l’incompétence parentale, mais elle s’est demandé si cette incompétence est pénalement répréhensible.
Désormais, la cour d’assises de Limoges va devoir se prononcer à l’issue de ce procès en appel de 4 jours.
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