Les victimes dénoncent un acte raciste mais les autorités n’ont pas écarté un possible règlement de comptes.
Sept jeunes ont été visés par des tirs à Beaune, en Bourgogne. Les faits ont eu lieu lundi 30 juillet, relate 20 Minutes.
Les faits sont particulièrement graves, notent les gendarmes. Dans la nuit de dimanche à lundi vers 1h30, une quinzaine de jeunes se retrouvent près du city-stade dans le quartier Saint-Jacques. Ces derniers discutent et jouent à la console quand une Renault Clio rouge arrive à vive allure tentant de les percuter. Les jeunes arrivent à l’esquiver. "Heureusement qu’il y avait le banc qui m’a sauvé", a témoigné l’un d’eux à France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Toujours selon la chaîne régionale, trois jeunes légèrement blessés "partent aux urgences convaincus qu’il s’agit d’un acte isolé peut-être dû à l’alcool".
Plus tard dans la nuit, vers 4h30 cette fois, une autre voiture s’arrête au niveau du groupe. Le passager tire des coups de feu avec un fusil de chasse à leur direction. "Sept d’entre eux, âgés de 16 à 20 ans, ont été blessés, dont l’un gravement, mais son pronostic vital n’est pas engagé", a déclaré lundi le procureur adjoint de Dijon Thierry Bas.
"L’enquête permettra de déterminer si un lien existe réellement entre les deux affaires", a précisé au Bien Public le procureur adjoint de Dijon, Thierry Bas. Selon France 3, les jeunes assurent ne pas connaître les agresseurs, ils excluent la piste d’un règlement de comptes et parlent d’un acte raciste. L’un d’eux a dénoncé une "haine envers nous", en voyant les regards des passagers dans la Renault Clio. "Le pire, c’était les propos. Comme quoi on était des bougnoules et qu’on n’avait rien à faire dans ce pays et qu’ils allaient revenir calibrés", insiste-t-il.
L’enquête a été confiée au commissariat de Beaune et à la police judiciaire de Dijon. "Nous sommes en train de réunir et de vérifier tous les éléments matériels, d’analyser les différentes vidéosurveillances", a déclaré le procureur adjoint de Dijon.