Philippe Monguillot, chauffeur de bus bayonnais est décédé, à cause des violentes agressions. Sa femme Véronique a lancé un appel à la justice, sur Europe 1.
Après avoir été violemment agressé, Philippe Monguillot, chauffeur de bus à Bayonne s’est retrouvé en état de mort cérébrale, dimanche 5 juillet. Il est décédé vendredi 10 juillet, à l’âge de 59 ans, selon sa famille.
Sur Europe 1, sa veuve Véronique a parlé de cette tragédie, mais elle s’est également adressée à la justice.
"On est apaisé, mais la justice doit m’aider au maximum. C’est la justice qui permettra de me venger avec des peines exemplaires", a assuré la veuve. D’après elle, il faut vraiment que la justice soit avec eux. "Avec mes enfants, avec moi, et qu’elle se rende compte de la gravité de ce qui a pu se passer", a réitéré cette mère de famille.
Philippe Monguillot a voulu contrôler le ticket d’une personne et a également exigé le port du masque pour trois autres passagers, dimanche. En réponse, il a été roué de coups sur la tête et a été grièvement blessé. Lors de cette interview, sa femme a annoncé extrêmement choquée. "On a beaucoup pleuré ces derniers jours, il n’était vraiment pas raisonnable de continuer le protocole", a-t-elle expliqué. D’après ses dires, son mari n’aurait pas accepté de se retrouver dans un état végétatif. C’est pour cela que la famille a décidé d’arrêter les soins.
Ce terrible drame a provoqué tant d’émotion et d’indignation. Véronique Monguillot a signifié qu’on ne peut pas enlever la vie à quelqu’un parce qu’il a fait son travail le plus correctement possible. "C’est inimaginable !". "Il a perdu la vie pour un masque et 1,20 euros, le prix d’un ticket de bus", a affirmé la veuve. Sur Europe 1, elle n’a pas omis de lancer un appel aux autorités à faire en sorte que cela "ne se reproduise plus".
Ce samedi 11 juillet, Gérald Darmanin, le nouveau ministre de l’Intérieur, doit se rendre à Bayonne. Il devrait rencontrer les responsables des services de l’Etat pour faire un point sur la sécurité dans la ville. Une autre rencontre est prévue avec les conducteurs et syndicats des transports publics.
>>> A lire aussi : Chauffeur agressé à Bayonne : "Une sécurité renforcée est une priorité", affirme Jean-Baptiste Djebbari