L’association Sea Shepherd France a porté plainte contre X après la découverte de cinq dauphins éventrés sur la plage du Grand Crohot (Gironde).
Les échouages de cétacés sur les plages ont augmenté en raison des vents ces dernières semaines. Mardi 17 janvier, l’association Sea Shepherd France a porté plainte contre X après la découverte de cinq dauphins éventrés sur la plage du Grand Crohot (Gironde) le 14 janvier.
Selon le journal Le Figaro, ce triste phénomène n’est pas nouveau non seulement sur le littoral du bassin d’Arcachon, mais partout en France. L’institut Pelagis a estimé que chaque année, 3% à 5% des 180 000 individus du golfe de Gascogne meurent chaque année. "Une mortalité qui dépasse le seuil soutenable pour la survie de l’espèce", a alerté l’Observatoire des mammifères et oiseaux marins, qui coordonne le réseau national d’échouages.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, s’est exprimée sur ce sujet. Les dauphins mutilés ont le plus souvent les nageoires coupées ou sont éventrés. "Tantôt parce qu’on a tenté de les dégager du filet, tantôt parce qu’on a voulu faire couler leur épave", a-t-elle expliqué.
La militante a indiqué que les Français n’ont pas vraiment conscience de ce scandale. Les pêcheurs sont obligés d’alerter la capture accidentelle d’un dauphin, mais la majorité d’entre eux refusent de le faire de crainte que de nouvelles normes plus restrictives soient mises en place.
Sea Shepherd France a indiqué que seule la conscience des pêcheurs les empêche actuellement de jeter leurs filets s’ils aperçoivent le mammifère au milieu du banc de poissons qu’ils visent. Un choix moral peu rentable loin de faire l’unanimité dans la profession. "Or, ce qui se passe en mer, reste en mer", a-t-elle déploré auprès du journal.
Au total, 300 corps sans vie de dauphins se sont échoués sur les plages de la côte Atlantique depuis Noël. Leurs carcasses sont des milliers à mille lieues sous les mers.
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