La RTBF a révélé, lundi 6 septembre, que l’une de ses journalistes a interviewé le Franco-belge, Salah Abdeslam, lors de sa cavale après les attentats du 13 novembre 2015.
Pour rappel, Salah Abdeslam est le seul survivant des commandos, responsables des attentats meurtriers ayant fait 130 morts et plus de 400 blessés le 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
Lors de sa cavale, le terroriste a répondu aux questions d’une journaliste de la RTBF qui, au lendemain des attaques terroristes meurtrières, faisait un reportage sur les contrôles à la frontière franco-belge, rapporte Midilibre.fr. Ce jour-là, Salah Abdeslam était à bord d’une voiture avec deux complices qui l’aidaient à fuir en retournant en Belgique quand la journaliste s’est approchée d’eux. Au moment de l’interview, l’identité de l’assaillant n’a pas encore été relevée, il n’a donc pas été inquiété pendant le contrôle de leurs pièces d’identité.
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La journaliste est revenue sur cette interview en racontant que les "trois jeunes semblaient très fatigués, le visage chiffonné". Elle a aussi ajouté que : "Celui (Salah Abdeslam) à l’arrière était emmitouflé dans une espèce de doudoune ou un duvet". "Ils n’étaient pas spécialement sympathiques, mais ils ont répondu à mes questions le temps que leurs cartes d’identité soient contrôlées", a-t-elle aussi poursuivi avant d’ajouter : "Quand ils ont récupéré leurs papiers, ils ont coupé court à la conversation et ont remonté leur vitre. Ils m’ont un peu éjectée".
Plus tard, Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars 2016, avait été détenu dans la prison de Bruges où il avait été mis sur écoute. Sur un extrait des écoutes enregistrées, le terrorise commentait un reportage de la BBC sur son retour vers la Belgique en compagnie d’Amri et Attou. Il se vantait auprès de ses voisins de cellule de cette interview surprise.
Abdeslam : "[C’était] au troisième barrage. Sur RTL-TVI. Je lui ai dit : "Ouais, c’est normal vu les circonstances, tout ce qui se passe".
Bakkali : "T’étais à l’avant ou à l’arrière ?"
Abdeslam : "J’étais à l’arrière."
Bakkali : "Comment t’as parlé avec eux ?"
Abdeslam : "J’ai parlé avec le micro."
Bakkali : "T’as ouvert ta fenêtre ?"
Abdeslam : "Non, du côté d’Amri, le conducteur a fait rentrer le micro. J’ai dit : "Oui, c’est normal vu les circonstances, il faut bien renforcer les barrages."
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