La reprise du procès des attentats du 13-Novembre, suspendu pendant deux semaines, se fera avec un strict respect des mesures barrières pour Salah Abdeslam.
Testé positif au coronavirus, Salah Abdeslam est désormais guéri. Le suspect numéro un des attentats du 13-Novembre est alors "apte" à assister aux audiences de la cour d’assises spéciale à partir de ce mardi 11 janvier, est-il indiqué dans un rapport de contre-expertise médicale réclamé par le président Jean-Louis Périès. Le procès va donc reprendre après avoir été suspendu pendant deux semaines. Il entrera dans une nouvelle phase, celle de l’interrogatoire sur le fond du dossier des quatorze accusés présents. Mohamed Abrini, ami d’enfance de Salah Abdeslam, a été le premier à être interrogé mardi, rapporte France24.
Selon l’infectiologue et le pneumologue qui signent le rapport, Salah Abdeslam, qui a refusé de se faire vacciner "pour des raisons personnelles", a présenté une infection le 24 décembre 2021. Il a été testé positif à la Covid-19 trois jours plus tard. "Il est actuellement guéri de cette infection, avec uniquement une asthénie modérée résiduelle et une toux sèche intermittente, très vraisemblablement d’ailleurs multifactorielle (origine allergique, reflux gastrooesophagien)", ont-ils écrit. Les experts ont souligné que désormais un strict respect des mesures barrières sera imposé à Salah Abdeslam indépendamment de l’infection qu’il a présentée.
La contagiosité supposée de Salah Abdeslam a suscité la polémique jeudi dernier. Certains avocats, y compris sur les bancs des parties civiles, craignent l’apparition d’un "cluster" au sein de la cour d’assises. En effet, la salle ne dispose d’aucune fenêtre, et les accusés sont assis à moins d’un mètre les uns des autres.
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