Chacun des 14 accusés présents au procès des attentats du 13 novembre, a pris la parole durant l’audience. Salah Abdeslam s’est exprimé avec une voix posée.
Salah Abdeslam, le seul membre en vie des commandos, a justifié les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 victimes.
"On a attaqué la France, visé la population, des civils, mais il n’y avait rien de personnel", a-t-il indiqué lors de l’ouverture de l’audience mardi 14 septembre. Selon ses explications, l’objectif de ces attaques n’est pas de remuer le couteau dans la plaie. Il a assuré qu’il s’agit d’une "réponse aux bombardements français sur l’Etat islamique en Syrie et en Irak".
Comme le rapporte le journal 20 Minutes, le président de la cour d’assises spéciale a permis à chacun des 14 accusés présents de prendre la parole pour qu’ils fassent une "déclaration spontanée, succincte", sur les faits qui leur sont reprochés.
Salah Abdeslam a parlé en dernier avec une voix posée, contrairement à ses éclats de voix durant les premiers jours d’audience. "Bonjour à tous. Par quoi commencer ?", a-t-il dit avant de s’exprimer pendant environ 5 minutes. L’accusé a affirmé que les terroristes, djihadistes, radicalisés, auxquels on avait pu se référer pendant l’audience étaient en fait "des musulmans". "Il s’agit de l’islam authentique", a-t-il affirmé.
L’homme de 32 ans a par la suite, blâmé les avions français qui ont bombardé l’Etat islamique, les hommes, les femmes, les enfants.
"François Hollande a dit que nous avons combattu la France à cause de ses valeurs, mais c’est un mensonge", a-t-il continué en précisant que le chef de l’Etat de l’époque savait les risques qu’il prenait en attaquant l’Etat islamique en Syrie.
Salah Abdeslam a également indiqué que le minimum, c’est de dire la vérité. "On dit souvent que je suis provocateur, mais ce n’est pas vrai, je veux être sincère", a-t-il souligné.
Ces déclarations ont provoqué différentes émotions sur les bancs des parties civiles : certains se sont mis à pleurer, d’autres se soutenaient ou sont restés prostrés.
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