Il est le dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Salah Abdeslam raconte le déroulement de cette soirée sanglante qui a fait 131 victimes.
Ce vendredi 10 janvier, le journal Le Parisien a révélé des discussions que Salah Abdeslam a eues avec ses codétenus de la prison de Bruges (Belgique), en 2016. Rappelons que devant les enquêteurs et les juges, le détenu n’a voulu quasiment rien dire, rapporte RTL. En prison alors, il s’est retrouvé sur écoute par la sûreté de l’État belge, l’équivalent du renseignement intérieur.
Dans cette série de conversation, Salah Abdeslam s’est adressé à Medhi Nemmouche, l’auteur de l’attentat du musée juif de Bruxelles et à Mohamed Bakkali, soupçonné d’être un des logisticiens des attentats de Paris. Il leur a relaté, en français et en arabe, notamment, la soirée des attentats du 13 novembre.
Très déconcerté, il leur a confié qu’après avoir déposé trois kamikazes au stade de France, il a abandonné sa voiture dans le XVIIIe arrondissement de Paris, avant de prendre la fuite vers Châtillon. Salah Abdeslam leur a aussi expliqué que son arsenal était trop voyant au moment où il a demandé un renseignement à un passant dans la rue, avant de se débarrasser de sa ceinture d’explosif, à Montrouge.
Durant leur discussion, il a raconté comment il a vécu la fin de la soirée du 13 novembre. Après sa fuite, il s’est caché dans une cage d’escalier d’un immeuble de Châtillon. A l’aube, deux complices l’ont aidé pour son exfiltration vers la Belgique. Dans son récit, il a révélé sa peur en voyant le déploiement des forces de l’ordre, mais aussi une scène inimaginable, qui s’est passée au troisième barrage.
Salah Abdeslam a déclaré que durant sa fuite, il a été interviewé par une chaîne de télévision belge concernant l’instauration de plusieurs barrages. La journaliste me dit : "Vous trouvez normal qu’il y ait des barrages comme ça ?" J’ai dit "oui, c’est normal, vu les circonstances, il faut bien renforcer les barrages, hein !" J’étais à l’arrière, a-t-il évoqué à ses codétenus, selon Le Point.
Comme dernier élément dans ces écoutes, le prisonnier a confié son interpellation à Bruxelles et son inquiétude à l’idée que la police retrouve une lettre qu’il a rédigée. Dans ce courrier, il dit avoir prêté allégeance à Daesh et s’être engagé par écrit à faire la guerre.
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