La Belgique a remis le djihadiste Salah Abdeslam à la France. Il est détenu dans une prison en Ile-de-France pour purger sa peine prononcée pour sa participation aux attentats du 13 novembre.
Depuis son procès pour les attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam a été incarcéré en Belgique. Ce pays a bloqué son transfert vers la France qui réclame le djihadiste pour purger sa peine prononcée pour sa participation aux attentats du 13 novembre.
Comme le relate BFMTV, il a été extrait de sa cellule avant d’être renvoyé en France, selon ses avocats mercredi 7 février. "Salah Adbeslam vient d’être incarcéré dans une prison de la région parisienne. Conformément à la décision de la justice française et au souhait des associations de victimes, il y purgera sa peine de perpétuité incompressible", a réagi le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
Pour rappel, le garde des Sceaux a indiqué en octobre qu’ils ont des accords clairs avec la Belgique. "Je ferai tout pour qu’ils soient respectés et d’ailleurs ils le seront", a-t-il assuré.
Dans un communiqué, les avocats français et belges de Salah Abdesalm ont écrit que "la Belgique et la France se sont déshonorées en sacrifiant l’État de droit au profit de la raison d’État, ce que nous déplorons". Le djihadiste a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible le 29 juin 2022. Cela signifie qu’il ne pouvait demander d’aménagement de peine avant 30 ans.
Le 3 octobre 2023, la Cour d’appel de Bruxelles a accédé à la demande du djihadiste qui réclame de purger sa peine en Belgique. La justice a considéré que le retour de Salah Abdeslam en France "risque de conduire à une violation des articles 3 et 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme".
De leur côté, les avocats de Salah Abdeslam ont notamment plaidé que le condamné a toutes ses attaches familiales en Belgique. "M’envoyer en France, c’est m’envoyer à la mort", a protesté le djihadiste à l’audience. Ils ont également rappelé les conditions strictes de détention à la prison de Fleury-Mérogis, à savoir un isolement complet, alors qu’en Belgique, il avait la possibilité d’aller en promenade avec d’autres détenus.
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