Des attentats meurtriers, perpétrés le 13 novembre 2015 à Paris, ont fait une centaine de victimes. Le procès de ces attaques s’ouvre ce mercredi 8 septembre au palais de Justice de Paris.
Six ans après les attaques meurtrières du 13 novembre 2015, 20 accusés seront jugés à partir de ce mercredi 8 septembre au palais de Justice de Paris. Il s’agit d’un procès hors norme, qui va durer 9 mois, avec 1 775 parties civiles et 330 avocats, note Europe 1. Les tueries au Stade de France, sur des terrasses de Paris et au Bataclan, ont fait 130 morts et plus de 430 blessés.
Le Franco-belge Salah Abdeslam, l’unique survivant des commandos, auteurs des attentats à Saint-Denis et Paris, sera parmi les 14 accusés qui seront présents. Il a été déjà jugé à Bruxelles en 2018 après avoir tiré sur des policiers quelques jours avant son interpellation en mars 2016.
Salah Abdeslam est notamment jugé pour association de malfaiteurs et de terrorisme. Onze autres accusés comparaîtront et trois sont libres sous contrôle judiciaire.
Six accusés, qui seront jugés par défaut, seront absents durant le procès et leur jugement sera rendu sans leur présence.
Fabien et Jean-Michel Clain figurent parmi ces suspects. Ces deux frères auraient été tués en février 2019 dans une frappe aérienne en Syrie, selon La Croix.
Le 13 novembre 2015, deux policiers réunionnais étaient présents lors des tueries durant le concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Ils ont accepté de témoigner en exclusivité.
"On a poussé les portes d’entrée, et là, difficile d’expliquer ce que j’ai vu avec des mots. Il y avait énormément de corps entassés", a raconté l’un d’entre eux. Il a expliqué que de nombreuses personnes sont tombées au sol. "Il y avait aussi ce fameux endroit appelé ’la fosse’ avec des corps entassés dedans. Une forte odeur de sang, de poudre. A ce moment-là, le temps s’arrête", a-t-il expliqué. Toutes ces images vont devenir traumatisantes, selon lui.
Quelques jours avant le début de ce procès, l’ancien procureur de la République de Paris, François Molins, est revenu sur ces attentats meurtriers qui ont fortement touché la France. Il a été informé de la situation vers 21h20 - 25 avant de comprendre que ce "qu’on redoutait était en train de se produire".
Arrivé sur les lieux, l’ancien procureur a enfilé le gilet pare-balles d’un policier. "Je ne m’étais pas posé la question du risque. Si c’était à refaire, je referais pareil.", a-t-il confié tout en reconnaissant avoir pris la bonne décision. Cela a permis en effet, plus de réactivité, de rapidité dans la mise en œuvre du dispositif.
Il s’est aussi souvenu de l’assaut du Bataclan et de l’intervention du commissaire Bac et de son chauffeur. Selon lui, "cela a été un élément très important qui a permis d’économiser beaucoup de vies".
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