Le procès des attentats du 13 novembre à Paris s’ouvrira le 8 septembre prochain. Six ans après, ces terribles faits seront évoqués devant la justice. "On a réussi à avancer", a lancé un habitant.
Le 13 novembre 2015, Paris a été le théâtre de différents attentats djihadistes : des "kamikazes" au stade de France, des fusillades des terrasses de bars et de la salle du Bataclan.
Le procès de ces attaques meurtrières s’ouvrira à Paris le 8 septembre prochain. Pendant près de 9 mois, l’horreur de ces crimes sera évoquée par le tribunal. Au total, sur les 20 personnes qui seront jugées devant la cour d’assises spéciale de Paris, 14 seront présentes.
Selon Europe 1, il s’agit d’un procès hors norme avec près de 1 800 personnes en parties civiles, sa charge émotionnelle et sa durée. Dans les quartiers de la capitale, le souvenir reste encore bien présent, mais les habitants ont réussi à avancer.
Yohan, client du Petit Cambodge, le restaurant du 10e arrondissement qui a été pris pour cible lors de cet attentat, a avoué ne plus prêter attention aux stèles sur lesquelles sont gravés les noms des victimes.
"Au début, c’était très présent, mais avec le temps, on s’habitue à voir la stèle. C’est la preuve qu’on a réussi à avancer", a-t-il assuré. Pareillement, Camille, attablée au Carillon, était présente quelques minutes avant les attaques, mais elle a refusé de quitter le quartier et commence à "tourner la page". "Cela reste un souvenir qui est là, mais qui à la fois n’est pas présent dans notre esprit. C’est le principe de la mémoire qui fait son travail de sélection et on reprend notre vie", a-t-elle expliqué.
En revanche, les visiteurs occasionnels ont reconnu ressentir un frisson, comme Clémence qui est venue spécialement avec sa fille de 11 ans pour un déjeuner entretenant la mémoire, relate Europe 1. Selon ses dires, son enfant ne savait pas que c’était un restaurant où ont eu lieu les attentats, donc elle lui a expliqué. "Parce que l’on n’a pas peur, parce que l’on a la chance de pouvoir aller en terrasse, d’être à Paris. Et pour que le lieu continue de vivre", a-t-elle renchéri.
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