Le procès des attentats de janvier 2015 débutera mercredi 2 septembre. Sur France 2, l’ancien président François Hollande a indiqué que la réaction du peuple français a été "admirable".
Trois attentats ont secoué la France en janvier 2015. Les terroristes ont attaqué Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et l’Hyper Cacher.
Le procès de ces attentats s’ouvrira, mercredi 2 septembre. François Hollande, qui était alors président, est revenu sur ce sujet sur France 2, dimanche 30 août. Selon lui, les terroristes avaient "perdu" dans leur volonté de diviser les Français. Il a confié ses inquiétudes au moment de ces attentats. "J’ai eu peur que la société elle-même se disloque", a-t-il révélé. C’était, selon lui, l’intention des terroristes : diviser les Français, stigmatiser les musulmans, faire en sorte que nous ayons l’esprit de haine qui finalement est celui qui les anime.
"La réaction du peuple français a été pourtant admirable", a estimé François Hollande en rappelant la manifestation du 11 janvier 2015 qui a réuni plus de 4 millions de personnes. "La France, c’est cela, que les Français ont compris, c’est le pays de la liberté", a-t-il affirmé. A son avis, trois leçons ont été tirées de cette manifestation : la liberté d’expression, celle de Charlie, le respect envers les forces de l’ordre (...) et la stigmatisation de la haine, rapporte Ouest France.
Durant cette interview, l’ancien président a également parlé de la récente montée des violences à l’encontre des policiers. Il a expliqué que cela est due à une utilisation des forces de l’ordre qui n’a pas été forcément à la hauteur de ce qui était souhaité, y compris dans les manifestations surtout celles des Gilets Jaunes. "Il y a aussi une violence dans la société et nous sommes dans une période de grande insécurité où nous avons besoin de la police et de la gendarmerie", a-t-il renchéri.
Interrogé sur l’emploi du terme "ensauvagement" par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, François Hollande a jugé que la prononciation des mots, souvent fracassants, ne règle pas le problème. Selon lui, mettre plus de policiers, faire en sorte que la justice intervienne plus rapidement, plus fermement dans certaines circonstances, et lutter contre tous les trafics pourraient résoudre cette difficulté.
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