Salah Abdeslam a eu un comportement inadmissible lors du procès des attentats du 13 novembre. Samia Maktouf a estimé qu’il reviendra au président de trouver un équilibre pour le contrôler.
Le procès des attentats du 13 novembre a débuté mercredi 8 septembre.
Lors des premiers jours d’audience, l’un des principaux accusés, Salah Abdeslam a prononcé des paroles inopinées et provocantes. Effectivement, il s’était présenté comme un combattant de l’Etat islamique, et il a interrompu les débats à plusieurs reprises.
Comme le rapporte RTL, ce comportement a amené certaines victimes ou proches des victimes, à appeler à "recadrer" le suspect.
Samia Maktouf, avocate de plusieurs parties civiles, a en effet, rappelé qu’il ne s’agit pas que de son procès. "Il y a 14 autres accusés dont le rôle est aussi important", a-t-elle fustigé. Au micro de la chaîne, elle a signifié le difficile exercice auquel doit se livrer le président du tribunal.
Ce dernier doit veiller non seulement au respect des droits de la défense, mais aussi à la bonne tenue de l’audience qui est rendue difficile par le comportement de l’accusé.
L’avocate a rappelé que les parties civiles attendent de connaître la vérité, les circonstances, et non du prosélytisme ou de la haine de Salah Abdeslam. "Ses propos sont une attaque directe aux victimes", a-t-elle signifié. La juriste a aussi fait part de sa "confiance" à l’égard du président, qui, selon elle, parviendra à trouver "l’équilibre" nécessaire.
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