Cinq femmes d’une même famille, une mère et ses quatre filles, ont été arrêtées par la DGSI à Béziers, dans la nuit de samedi à dimanche. Des engins explosifs artisanaux ont été découverts lors de la perquisition.
Dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 avril, la DGSI a interpellé cinq femmes de la même famille, dans le quartier de la Dévèze, à Béziers. L’une d’elles est soupçonnée d’avoir voulu commettre un attentat visant des lieux de culte de Montpellier.
Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste" et "détention et fabrication d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste".
Selon Le Parisien, la jeune femme suspectée d’avoir voulu commettre l’attentat présumé est âgée de 18 ans. Les autres femmes interpellées sont : sa mère et ses trois sœurs, dont une mineure de 15 ans.
Une source locale a révélé que les cinq femmes étaient connues pour être radicalisées. Le maire de la ville, Robert Ménard, s’est montré prudent. "C’est une jeune fille que les services sociaux connaissaient, c’est un milieu un peu marginal", a-t-il indiqué.
Dans l’appartement, aucune arme à feu n’a été retrouvée. Par contre, du matériel pouvant être utilisé pour fabriquer des explosifs a été découvert sur place.
Selon une source proche de l’enquête, certains des produits chimiques trouvés sont accessibles en vente libre et peuvent être utilisés à des fins ménagères, relate Le Point. Un sabre et des documents en lien avec l’Etat islamique ont également été retrouvés lors de la perquisition.
A ce stade, aucun projet d’attentat précis n’a été découvert. Toutefois, les enquêteurs comptent sur les gardes à vue, prolongées de 24 heures, pour confirmer leurs soupçons.
Selon les informations du Parisien, les quatre femmes majeures ont été conduites dans les locaux de la DSGI dans les Hauts-de-Seine.
Lors de son déplacement dans le Nord, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé que la "menace terroriste était "extrêmement forte" en France. Tous les préfets ont, d’ailleurs, reçu des consignes de vigilance accrue à l’occasion des fêtes pascales.
"Je ne sais pas encore si c’est un attentat déjoué, mais des menaces graves étaient concordantes et c’est à bon droit que la DGSI, sous mon autorité et (celle de) la justice, est intervenue", a-t-il commenté à propos cette opération.
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