Hamdi Zagar, proche de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice, a été relâché début août après deux ans d’incarcération, selon une source judiciaire.
En novembre 2017, une femme soupçonnée d’avoir participé à la fourniture d’armes de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait été déjà libérée par un juge d’instruction antiterroriste, contre l’avis du parquet. Un an après, selon les informations de LCI confirmées par une source judiciaire, un deuxième suspect a été remis en libéré sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné d’avoir apporté son aide à l’auteur de l’attentat de la Promenade des Anglais. "Les juges n’ont pas renouvelé sa détention provisoire", révèle la chaîne d’information.
Hamdi Zagar a été interpellé le 25 juillet 2016 puis mis en examen et écroué quelques jours plus tard. Il est présenté comme un proche de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Les deux hommes s’échangeaient des appels et SMS. Une photo prise deux jours avant l’attentat a été également retrouvée sur son téléphone. Il posait devant le camion-bélier. Lors de sa garde à vue, il expliquait aux enquêteurs qu’il était piégé par le terroriste qui aurait voulu se venger. Les autres suspects revendiquent également cette thèse : "Mohamed Lahouaiej-Bouhlel se serait inventé un commando imaginaire et aurait pris le soin de compromettre plusieurs de ses proches à leur insu avant de passer à l’acte".
Sur Twitter, le maire de Nice Christian Estrosi a exprimé, jeudi soir, son "incompréhension et colère après [cette] libération en catimini". Il a demandé au gouvernement d’apporter "des réponses pour répondre à l’inquiétude légitime des familles de victimes". Selon toujours les informations de LCI, les juges d’instruction
en charge de ce dossier ont prévu de recevoir prochainement à nouveau
les parties civiles, près de 600 à ce jour, afin de faire un point sur
l’avancée de l’enquête.
Incompréhension et colère après la libération en catimini d’un proche du terroriste de #Nice06. Pourquoi a-t-il été relâché après 2 ans ? Est-il radicalisé ?
Comment est-il suivi ? Des réponses doivent être apportées pour répondre à l’inquiétude légitime des familles de victimes. https://t.co/oQEa5BMhB4— Christian Estrosi (@cestrosi) 25 octobre 2018