Le 13 octobre 2023, Mohammed Mogouchkov a tué Dominique Bernard dans son ancien lycée à Arras. Peu après son incarcération pour meurtre, il a écrit un long poème qui critique violemment les valeurs françaises.
Mohammed Mogouchkov, un jeune Russe originaire d’Ingouchie s’est rendu dans son ancien lycée le 13 octobre 2023. Il a poignardé à mort l’un de ses ex-professeurs, Dominique Bernard, 57 ans. Trois autres personnes ont été également blessées durant cet attentat d’Arras.
L’assaillant de 23 ans a été interpellé et placé en détention. Peu après son incarcération, il a rédigé un long poème de huit pages, exprimant sa haine envers les "athées" et critiquant violemment les symboles de la République française, rapporte 20 Minutes.
Dans ce poème, le jeune détenu a pointé les opérations militaires extérieures de la France. Pour lui, il s’agit d’une forme moderne de colonisation, renforçant ainsi sa dénonciation de l’impérialisme occidental.
Devant les juges antiterroristes, Mohammed Mogouchkov a expliqué qu’il avait spécifiquement choisi Dominique Bernard comme cible parce que ce professeur représentait pour lui "l’amour" de la France, un symbole qu’il voulait attaquer.
L’assaillant, qui avait prêté allégeance à l’Etat islamique, a fortement critiqué la mixité des classes en France. Il a aussi dénoncé l’enseignement de la biologie en mentionnant des "pénis en plastique" distribués lors de cours, ce qui aurait exacerbé son sentiment de rejet de l’Occident. Ce passage dans le poème marque un profond malaise face à la sexualité et à la nudité. Pour lui, ces deux sujets sont en contradiction avec ses croyances personnelles et religieuses.
Dans ces écrits, le jeune homme s’en prend aussi aux tentatives de déradicalisation qui sont inefficaces, selon lui. "Appelez votre imam, qu’il me déradicalise. MDR, il aura essayé", a-t-il cité avec sarcasme. Ainsi, il se moque de la capacité des autorités à "éteindre la lumière d’Allah en lui", se posant en opposition aux lumières des écrivains français, qu’il accuse d’avoir assombri le cœur de son professeur.
Dans le cadre de l’enquête menée à Paris, un expert psychologue a examiné Mohammed Mogouchkov en février 2024. Il y décrivait un jeune homme marqué par un "probable déchirement identitaire".
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