Le ministre de l’Intérieur, lors de son interview au journal de 20 heures de TF1 ce jeudi, a qualifié de "coïncidence troublante" le lien supposé entre le refus de la demande d’asile en France du suspect de l’attaque d’Annecy et son attaque.
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Jeudi 8 juin, l’individu de 31 ans soupçonné d’avoir poignardé plusieurs personnes dans des enfants dans un parc à Annecy a été informé le 4 juin dernier que sa demande d’asile en France ne pouvait être acceptée. En effet, il avait déjà obtenu le statut de réfugié en Suède il y a 10 ans, ce qui le plaçait en situation régulière sur le sol national. D’origine syrienne, le suspect, âgé de 31 ans, était arrivé en France il y a huit mois.
"Pour des raisons que l’on ne s’explique pas bien, il a ensuite fait une demande d’asile en Suisse, en Italie et en France, qu’il n’avait pas besoin de formuler puisqu’il avait déjà l’asile en Suède", a expliqué Gérald Darmanin sur TF1. "C’est effectivement une coïncidence troublante que dimanche dernier il connaît la réponse de l’administration française : pas d’asile, puisque vous l’avez déjà en Suède et qu’il passe à l’acte", a estimé le ministre de l’Intérieur, dans des propos retranscrits notamment par Le Parisien.
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Selon sa mère, le trentenaire a fui la Syrie en 2011 au début de la guerre civile. Après être entré clandestinement en Turquie, il y a rencontré une compatriote qui est devenue sa femme. Par la suite, le couple est parti vivre en Suède.
"Après deux ans, nous nous sommes mariés, mais il n’a pas pu obtenir la nationalité suédoise, donc il a décidé de quitter le pays. Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède", a-t-elle expliqué. Les services de Migrations suédoises ont confirmé que l’homme avait eu permis de séjour en 2013, mais plusieurs fois, la nationalité lui a été refusée.
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