Après l’attaque au couteau perpétré par un agent administratif, dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, l’enquête est basée sur deux hypothèses différentes.
Jeudi 3 octobre, Mickaël H. un agent administratif a tué 4 personnes à coups de couteau un peu avant 13h, dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris. Jusqu’ici, les motivations de cet homme de 45 ans restent encore floues, selon le journal 20 Minutes. L’assaillant, un agent administratif de catégorie C et qui a travaillé en tant qu’informaticien au sein du service technique de la direction du renseignement de la préfecture de Paris (DRPP). Celui-ci a, d’abord, attaqué trois policiers, dans deux bureaux de son service, au premier étage. Puis, il a continué en agressant deux femmes, dans les escaliers. L’une d’entre elle est décédée, l’autre a été transportée dans un état préoccupant à l’hôpital Percy à Clamart (Hauts-de-Seine).
Sans vouloir s’arrêter, le tueur est arrivé dans la cour, il a fait face à un policier de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Ce dernier lui a ordonné de lâcher son arme, mais il n’a pas obtempéré. Devant ce refus, l’agent a ouvert le feu et l’a touché à la tête. Cette attaque s’est terminée avec un bilan très lourd : 3 policiers et une agente administrative tués ainsi que l’assaillant. Face à la gravité de la situation, le Président Emmanuel Macron, le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, se sont déplacés sur les lieux dans l’après-midi.
Immédiatement, une enquête pour homicides et tentatives d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique a été ouverte par le parquet de Paris. Elle est confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne qui tente de déterminer les raisons pour lesquelles Mickaël H. a passé à l’acte. Après avoir perquisitionné son domicile situé à Gonesse, dans le Val-d’Oise, les investigateurs ont placé sa femme en garde à vue. Selon une source proche de l’enquête, ils explorent davantage la piste d’un conflit personnel même si l’hypothèse d’un acte terroriste n’est pas écartée. "Nous verrons quelles suites procédurales données à cette affaire", a annoncé Rémy Heitz.
Selon une source policière, Mickael H. s’était converti à l’Islam, il y a quelques mois. "Il pratiquait sa religion de façon modérée", a-t-elle expliqué. Lors d’un bref point de presse, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé que "l’assaillant n’avait jamais présenté de difficultés comportementales" ni "le moindre signe d’alerte". Ce drame survient alors que tant de malaises règnent, depuis des mois, au sein de la police.
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