Dans la matinée du vendredi 13 octobre, un homme s’est introduit dans l’enceinte de la cité scolaire Gambetta-Carnot, à Arras (Pas-de-Calais). Il a tué un professeur et blessé trois autres personnes. L’assaillant serait bien connu des services de renseignement.
Un professeur de français a été tué et trois personnes ont été blessées par un individu armé d’un couteau vendredi matin au lycée Gambetta à Arras (Pas-de-Calais). Des témoins l’ont entendu crier "Allah Akbar", selon le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard. Ce dernier a affirmé que "plusieurs personnes ont été placées en garde à vue".
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L’assaillant, identifié comme Mohammed Mogouchkov, a été interpellé par la police. C’est un jeune homme de 23 ans, né en Russie et d’origine tchétchène. Le ministre de l’Intérieur est revenu sur son profil sur TF1. Gérald Darmanin a affirmé qu’il était "sur écoute téléphonique depuis quelques jours" et "géolocalisé". "On se doutait de quelque chose", a ajouté le ministre. Il a indiqué qu’aucun projet d’attentat n’était identifié.
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Mohammed Mogouchkov était fiché S depuis le 2 octobre pour son appartenance à l’islam radical. Il faisait l’objet d’un suivi actif de la DGSI (direction générale de la Sécurité intérieure). Il a, d’ailleurs, été contrôlé jeudi, mais aucune infraction ne lui a été reprochée. Malgré les mesures de surveillance prises par les services de renseignement, il est passé à l’acte. Son profil "s’apparente donc à un individu radicalisé dont le potentiel est connu, mais qui décide subitement de passer à l’acte, rendant difficile sa neutralisation", selon une source proche du dossier.
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