Quatre jours après l’attaque terroriste survenue près des anciens locaux de Charlie Hebdo, l’assaillant a été mis en examen
L’attaquant au hachoir qui a fait deux blessés graves à Paris vendredi devant les anciens locaux de Charlie Hebdo a été mis en examen mardi pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste", a appris l’AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat).
Les deux blessés, eux, sont toujours en observation.
L’attaquant a été mis en examen mardi pour "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste", hier soir.
Un juge antiterroriste a également mis en examen pour "association de malfaiteurs" terroriste cet homme qui pensait viser l’hebdomadaire satirique et se présente désormais comme Zaheer Hassan Mahmoud, né au Pakistan il y a 25 ans.
Le Pnat a demandé son placement en détention provisoire.
Pour préparer son acte, l’auteur présumé a procédé à des repérages, les 18, 22 et 24 septembre dernier, dans la rue Nicolas Appert.
En colère après la publication initiale et la republication des caricatures de Mahomet, en Une de Charlie Hebdo, il a décidé de "se révolter", selon ses dires.
"En arrivant dans la rue et en apercevant les victimes, il a pensé qu’elles travaillaient pour le journal et a choisi de les attaquer", a expliqué le procureur.
L’auteur présumé de l’attaque a reconnu s’appeler Zaheer Hassan Mahmoud et être né au Pakistan en 1995 et non en 2002.
Sous une autre identité, il a bénéficié de l’aide sociale à l’enfance à son arrivée en France en 2018. Il "était totalement inconnu de l’ensemble des services de renseignement". Il a dit avoir quitté le Pakistan, en mars 2018 et être arrivé en France, en juillet de la même année après être passé par l’Iran, la Turquie et l’Italie. Il s’est intéressé au parti TLP, Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), dont la lutte contre le blasphème est la principale arme politique.
Gérald Darmanin a adressé mardi un courrier aux préfets pour leur demander de "reconduire systématiquement les étrangers" ayant commis des "infractions graves" ou "représentant une menace grave pour l’ordre public", a-t-il indiqué sur Twitter.
"Je vous demande de mettre systématiquement en oeuvre les procédures à même d’interrompre, dans les meilleurs délais, la présence de ces personnes sur notre territoire", écrit le ministre de l’Intérieur. Il demande également aux préfets de lui rendre compte "personnellement" du nombre de reconduites chaque trimestre.