Depuis 2017, la justice financière mène une enquête sur Maël Renouard, un autre assistant parlementaire de François Fillon.
Selon les informations de RTL, François Fillon est visé par une nouvelle enquête, liée à l’emploi d’un assistant parlementaire, nommé Maël Renouard. Ce dernier a été recruté entre novembre 2013 et septembre 2015 pour un salaire total de 38 000 euros sur cette période.
De ce fait, l’affaire cible ces sommes versées par l’Assemblée nationale à cet écrivain reconnu. Cette investigation est menée par la justice financière depuis 2017. Dans la foulée, le PNF a ouvert une enquête préliminaire qui est aussi confiée à l’OCLCIFF, l’office anti-corruption de la PJ.
Maël Renouard avait pour unique mission d’aider François Fillion à écrire son livre intitulé "Faire", publié en septembre 2015, comme l’avait révélé Buzzfeed dès 2017.
Une source proche du dossier a souligné que l’ouvrage a connu un succès et plus de 100 000 exemplaires sont vendus. Cela a rapporté plus de 250 000 euros à l’ex- Premier ministre. Selon la chaîne, il s’agit des gains, générés en partie par le travail d’un collaborateur parlementaire rémunéré sur fonds publics.
Selon cette même source, François Fillon n’a été entendu et confronté à Maël Renouard qu’au début 2021. Aucun des deux hommes ne semble contester cette collaboration. Par ailleurs, plusieurs échanges comme e-mail, ou encore textes bruts envoyés par l’ancien Premier ministre ont été trouvés.
Une perquisition a également visé l’ancien assistant parlementaire et son ordinateur a été saisi.
Dans cette affaire, le PNF va devoir trancher et il a trois options : ouvrir une information judiciaire, renvoyer directement François Fillon devant un tribunal si les procureurs considèrent après analyse que les faits sont passibles de sanction, ou classer sans suite.
L’avocat de l’ex-chef du gouvernement, Me Antonin Lévy, a été contacté par Le Parisien. Il a dénoncé "l’acharnement du PNF qui maintient artificiellement, ouvert des dossiers vides pendant 4 ans". Cela ne trompe personne et a pour seul objet de s’attaquer encore à François Fillon quelques semaines avant son procès en appel.
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