Sophie Le Tan, une jeune étudiante de 20 ans a été assassinée le 7 septembre 2018. Près de deux années plus tard, le tribunal du Bas-Rhin a condamné le principal accusé Jean-Marc Reiser à la perpétuité.
Mardi 5 juillet, la cour d’assises du Bas-Rhin a condamné Jean-Marc Reiser à la perpétuité pour le meurtre de la jeune étudiante Sophie Le Tan en 2018.
Comme le relate Le Figaro, l’homme a été reconnu coupable d’assassinat après seulement 2 heures et demie de délibéré. Il a écopé précisément de la réclusion criminelle à perpétuité, avec 22 ans de sûreté, comme l’a requise l’avocat général.
Lors de sa prise de parole, le sexagénaire a nié jusqu’au bout toute intention de tuer et toute préméditation. Il a affirmé qu’il n’y avait aucun acte délibéré de sa part le jour des faits ni dans les jours précédents d’ailleurs. [...]
"Dans cette fureur, cette violence, il n’y avait rien de prémédité. [...] Je suis coupable d’avoir provoqué la mort de [Sophie Le Tan] même si je ne l’ai pas voulu", a-t-il martelé. L’accusé a dénoncé en outre un "lynchage médiatique" tout en saluant "l’immense dignité" de la famille de la victime. "On me présente comme un monstre que je ne suis pas", a-t-il insisté.
En 2018, Sophie Le Tan, étudiante en deuxième année d’économie gestion à l’université de Strasbourg, a cherché un logement. Dans la matinée du 7 septembre, jour de son 20e anniversaire, elle avait rendez-vous pour visiter un appartement repéré en ligne sans jamais plus donner aucun signe de vie. Une information judiciaire a été ouverte et les forces de l’ordre ont interpellé Jean-Marc Reiser le 15 septembre. Le suspect a affirmé qu’il n’a "rien à voir dans cette affaire" alors que l’ADN de la disparue est découvert à son domicile sur le manche d’une scie à métaux.
Une famille à la recherche de champignons a découvert une partie du corps démembré de la jeune étudiante le 23 octobre 2019, mais le suspect a continué à nier avoir tué Sophie Le Tan.
Finalement, il a changé de version le 19 janvier 2021 en expliquant que l’étudiante serait venue visiter son appartement et aurait utilisé les toilettes. En lui apportant une serviette, il aurait voulu lui "faire la bise" et elle se serait "méprise sur ses intentions". Elle l’aurait insulté, il l’aurait giflée, elle se serait mise à hurler. L’homme aurait perdu tout contrôle avant de la frapper à coups de poing et de pied. Il aurait décidé de démembrer le corps.
La famille de la victime s’est déclarée "satisfaite" et "soulagée" de ce verdict. "Justice a été rendue", a-t-elle réagi.
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