Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a tenu une conférence de presse ce mercredi après-midi, sur les avancées de l’enquête concernant l’assassinat de Samuel Paty.
Devant les journalistes, dans des propos rapportés par les médias franciliens comme 20 Minutes, le procureur Jean-François Ricard indique que l’auteur de l’assassinat "ne disposait pas de moyen" d’identifier sa victime. Abdoullakh Anzorov a pu ‘identifier’ Samuel Paty grâce à l’intervention de deux collégiens. Ces jeunes, déférés devant le parquet, auraient reçu de l’argent et seraient restés avec le tueur après leur avoir expliqué ses intentions.
"Le professeur était désigné comme une cible sur les réseaux sociaux", explique ensuite le procureur en précisant qu’une vidéo sur Facebook relayée sur YouTube mentionnait le nom de Samuel Paty et l’adresse de l’établissement où il enseignait.
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Trois amis de l’assaillant, déférés devant le juge ont évoqué une "radicalisation depuis plusieurs mois" d’Abdoullakh Anzorov. Ils ont aussi évoqué un "changement d’apparence physique", alors que deux d’entre eux contestent fermement avoir eu connaissance des projets du tueur.
Les chefs d’accusation à l’encontre des 7 personnes déférées, dont Brahim C, le parent d’élève qui a lancé la mobilisation contre le professeur, sont désormais connus. "La perspective d’une ouverture d’information des chefs de complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, de complicité de tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs terroristes en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes", a précisé le procureur.
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