La famille de l’enseignant Samuel Paty, tué par un jihadiste en octobre 2020, porte plainte contre les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.
Pour rappel, l’assassinat de Samuel Paty , 47 ans, poignardé puis décapité à proximité de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a eu lieu le 16 octobre. Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d’origine tchétchène, a reproché au professeur d’Histoire-Géographie d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Le jihadiste, dans un message vocal en russe, a revendiqué l’assassinat du professeur en se félicitant d’avoir "vengé le prophète".
La famille de Samuel Paty a décidé de porter plainte, mercredi 6 avril, contre les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale pour "non-assistance à personne en péril" et "non-empêchement de crime". Elle dénonce des lourdes négligences de la part des autorités compétentes.
L’avocate de la famille, Virginie Leroy, a confié à France Inter que l’objet de la plainte consiste à "avoir des réponses sur le fait que Samuel Paty n’a pas pu être sauvé, n’a pas pu bénéficier d’une protection policière".
Selon elle, la conseillère technique sécurité du rectorat de Versailles, "pourtant sollicitée à deux reprises par la principale" sur le cas de Samuel Paty, dont le nom a circulé sur les réseaux sociaux est "restée totalement inactive" et a "refusé de déployer l’équipe mobile de sécurité de l’académie au collège".
La famille de la victime dénonce aussi l’inaction des renseignements des Yvelines, du référent laïcité du collège, du DAASEN (directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale) de l’académie de Versailles, rapporte Francetvinfo.fr.
> Notre dossier sur l’assassinat de Samuel Paty.