Une assistante maternelle de Montholier, dans le Jura, a été arrêtée 7 mois après un accident du travail. Elle était autorisée à sortir sans restriction d’horaire par son médecin, et s’est rendue à plusieurs reprises avec ses chiens chez un dresseur… L’Assurance maladie a vu cela d’un (très) mauvais œil.
Une assistante maternelle de Montholier (Jura) a été arrêtée 7 mois après un accident de travail, pour une rupture du ligament partiel du pouce, en octobre 2021. Comme le relate Bien Public, au début, son médecin n’avait pas coché la case ‘sorties autorisées’, avant de finalement modifier les restrictions.
Toutefois, l’assurée devait "être présente à son domicile entre 9 et 11 heures et entre 14 et 16 heures". Pendant le renouvellement de l’arrêt, les restrictions des horaires ont été levées jusqu’en avril 2022. Elle a donc été autorisée à quelques petites sorties, en profitant pour amener ses chiens au dressage.
L’assistante maternelle raconte, dans des propos relayés par capital.fr : " "l’Assurance maladie m’a appelée pour me dire qu’ils avaient été sur le site du lieu de dressage et que c’était une activité non autorisée. Quelqu’un a dû leur dire. Je n’ai pas été contrôlée, j’ai seulement reçu un coup de fil". Dans la foulée, elle a reçu une lettre, fin avril, lui réclamant 9 367 €.
> À lire aussi : Jura : un couple marié depuis 64 ans décède à 35 minutes d’intervalle
"On m’a dit que j’avais le droit de sortir seulement pour faire mes courses et aller chez le médecin. Mais il ne m’a pas dit ça et ce n’était écrit nulle part. D’après eux, il aurait dû marquer tout ce que j’avais le droit de faire", déplore-t-elle. Ensuite, du 10 au 30 avril, ils ont gelé les indemnités journalières. "J’ai dû reprendre le 2 mai. Et le 20 juillet, j’ai de nouveau été arrêtée jusqu’au 5 septembre : je n’avais pas d’améliorations après avoir été opérée. L’Assurance maladie m’a rappelée pour me dire que je mentais, que je travaillais", raconte l’assurée.
Elle n’a pas reçu les indemnités pour la nouvelle période d’arrêt, l’Assurance maladie affirmant avoir déduit 3 266 € des 9 367 €. La femme et son époux sont désormais en pleine tourmente financière, et n’ont pas les moyens de se payer un avocat.
> Voir plus de faits divers sur LINFO.re