Jeudi 21 novembre, trois membres de l’association à l’origine de la mobilisation contre la vie chère en Martinique ont été interpellées et placées en garde à vue. Le collectif dénonce "l’instrumentalisation de la justice".
En Martinique, trois membres du collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens, dont la trésorière de l’association (Gwladys Roger), ont été interpellés le 21 novembre. Ces arrestations ont eu lieu après leur intrusion dans la résidence du préfet à Fort-de-France, lors d’une visite du ministre des Outre-mer le 11 novembre. Accusés de violation de domicile et d’intimidation, ces militants ont été placés en garde à vue, selon Odile de Fritsch, la procureure de la République adjointe de Fort-de-France.
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Les forces de l’ordre auraient procédé à des arrestations violentes et perquisitionné les domiciles de plusieurs membres du RPPRAC, dont celui de Gwladys Roger. Tout cela a été effectué sans préavis ni convocation préalable, selon le collectif. Soulignant que les trois interpellés "ne sont pas des fugitifs", l’association a critiqué l’utilisation de méthodes "totalement disproportionnées" pour "discréditer ses (les) membres".Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens dénonce "l’instrumentalisation de la justice", rapporte BFMTV.
Lancée en septembre, la mobilisation contre la vie chère en Martinique reflète un profond mécontentement de la population. Les produits alimentaires coûtent en moyenne 40 % plus cher qu’en métropole, selon l’INSEE. Des émeutes en marge de ces protestations ont déjà causé des dégâts importants : 230 véhicules brûlés et des commerces endommagés ou pillés. Accusant les autorités de vouloir discréditer leur mouvement, sans répondre aux demandes de justice sociale des Martiniquais, le collectif appelle à la solidarité.
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