La femme, qui demande la résiliation de son contrat et une indemnisation de 50 000 euros, affirme que son employeur refusait d’utiliser son prénom féminin et lui reprochait d’être trop maquillée.
Syntia, identifiée comme homme à sa naissance, a été recrutée par un restaurant McDonald’s près d’Angers en septembre 2022 alors qu’elle était encore en transition de genre. Cependant, après avoir commencé à s’identifier publiquement comme une femme, elle affirme avoir été confrontée à des pressions et à des discriminations de la part de son employeur.
En janvier 2023, après avoir décidé de se présenter au travail en portant des vêtements féminins et du maquillage, Syntia a été convoquée à un "entretien de recadrage" au cours duquel on lui a demandé de cesser de se maquiller et de ne plus utiliser son prénom féminin. Malgré les remarques et les pressions, elle a refusé de renoncer à son identité de genre et à son expression personnelle.
L’employeur de Syntia aurait tenté d’empêcher l’utilisation de son nouveau prénom féminin en affichant des interdictions dans le restaurant et en avertissant deux de ses collègues qui avaient commencé à l’appeler par son prénom préféré. Malgré ses efforts pour maintenir son identité de genre, l’employée a été mise en arrêt-maladie depuis mars 2023 après avoir refusé d’ôter son maquillage.
Devant le conseil de prud’hommes d’Angers, Syntia réclame la résiliation de son contrat, ainsi que des dommages et intérêts pour les huit mois d’arrêt de travail qui n’ont pas été couverts par la Sécurité Sociale. Son employeur nie toute discrimination et de harcèlement et affirme qu’il n’y a eu que des réactions maladroites. Une décision est attendue le 24 juin. L’inspection du travail a également été saisie et une plainte au pénal a été déposée par l’employée.
Source : 20minutes.fr