Trois victimes de l’Androcur ont fait un recours en justice contre le laboratoire Bayer. Les plaignantes accusent ce médicament anti-pilosité d’être à l’origine de tumeurs au cerveau.
En 2017, 89 000 femmes ont pris de l’Androcur pour diminuer la pilosité selon des chiffres officiels relayés par Europe1. En dix ans, ce médicament aurait causé des tumeurs au cerveau chez plus de 500 Françaises, révèle Médiacités Lyon. Trois victimes ont décidé de lancer une procédure judiciaire contre le laboratoire Bayer.
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Me Charles Joseph-Oudin affirme avoir été contacté par 70 victimes de l’Androcur. D’après ses dires, la première audience devrait se ternir le 29 mai au tribunal de grande instance de Bobigny. Cette plainte vise également l’Agence du médicament (ANSM) et l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, pour "défaut d’information" sur les risques de ce traitement, souligne l’avocat.
D’après une étude de l’ANSM et de l’Assurance-maladie publiée en août 2018, le principe actif de l’Androcur et de ses génériques prescrit pour traiter une pilosité excessive ou l’endométriose peut favoriser l’apparition d’une tumeur du cerveau chez les femmes qui en prennent à fortes doses et à long terme. En réaction à ces rapports, Bayer a affirmé avoir indiqué le risque de méningiome dans le document destiné aux professionnels de santé depuis 2011.