Un beau-père a été condamné à une peine de prison ferme pour avoir donné des violentes fessées un garçon de 6 ans en Alsace.
D’après le quotidien L’Alsace relayé par RTL, un homme de 42 ans vient d’être condamné pour avoir donné des fessées à son beau-fils de 6 ans. Rentré de l’école avec le carnet de scolarité qui rapporte son mauvais comportement, l’enfant a été entraîné dans une chambre par son beau-père. Et ce dernier lui a donné une correction physique "appropriée", selon ses dires. Filmée par la grande-sœur, âgée de 13 ans, la scène s’est passée à leur domicile à Haguenau, dans le département du Bas-Rhin.
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Quatre jours plus tard, en se retrouvant avec son père pendant le week-end, ce dernier a aperçu les marques rouges de plusieurs centimètres sur son fils. Sans hésiter, il est allé déposer plainte à la gendarmerie. Accusé, le beau-père a comparu devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. Dans la vidéo diffusée à l’audience, on entend l’enfant s’excuser et pleurer avant de recevoir onze coups "violents". Ensuite, sa mère serait intervenue et priait son compagnon d’arrêter.
Devant le juge, le beau-père a reconnu les faits en disant y être allé "un peu fort". " Mon but est de lui faire passer l’envie d’avoir des fessées, qu’il y ait un déclic en lui", a-t-il expliqué. Pour se justifier, il a aussi précisé qu’il n’y a jamais eu de violence ni de maltraitance au sein de leur foyer. D’ailleurs, son avocate a évoqué le rôle difficile du beau-père qui a déjà essayé plusieurs sanctions comme mais sans succès.
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Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu la procureure de la République, Lucie Delage. Elle a ainsi critiqué les "valeurs éducatives" du prévenu qui auraient comme base "l’humiliation, la crainte et la peur". Ces démonstrations sont en effet la preuve que "par la violence, on peut obtenir ce qu’on veut", a-t-elle clamé. La procureure a par la suite requérir une peine de 14 mois d’emprisonnement dont 8 mois avec sursis et mise à l’épreuve.
A l’issue du procès, le tribunal correctionnel a condamné l’accusé à une peine exemplaire de huit mois d’emprisonnement dont quatre mois ferme avec une mise à l’épreuve de deux ans. Jusqu’à nouvel ordre, le beau-père a également l’interdiction d’entrer en contact avec le petit garçon.