KONRAD K./SIPA
Mis en examen pour violences volontaires après avoir brutalisé un manifestant le 1er mai place de la Contrescarpe à Paris, Alexandre Benalla s’est de nouveau défendu de tout dérapage devant les juges d’instruction.
Lors de son interrogatoire le 5 octobre, l’ancien chargé de mission de l’Elysée a assuré avoir "fait son devoir", se défendant de tout dérapage sur sa gestion du maintien de l’ordre, le 1er mai. Alexandre Benalla, ne montrant aucun regret sur l’interpellation musclée, a affirmé qu’il était fier de ce qu’il avait fait, et qu’il le referait de la même manière s’il le fallait.
L’ex-collaborateur de l’Elysée reconnaît avoir sollicité ce jour-là, Vincent Crase, un gendarme réserviste à l’Elysée, mais ignorerait que celui-ci détenait une arme.
Durant l’entretien avec les juges, Alexandre Benalla a essayé de minimiser le comportement qu’il avait envers les jeunes molestés. Ainsi, pour la frappe portée sur le haut du crâne du jeune homme, il admet un "geste vigoureux", assurant qu’il voulait juste le saisir et non lui donner un coup. Quant au mouvement de sa jambe qui visait à faire tomber la jeune femme, il a évoqué un "geste technique" pour que la jeune fille s’assoie.
Un fait qui a eu lieu lors de la garde à vue de l’ancien chargé de mission a été par ailleurs évoqué dans un passage de l’interrogatoire cité par Le Monde. Alors qu’Alexandre Benalla regardait son téléphone avec les agents, des messages auraient été effacés. "On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure", selon ses dires. Pour aller plus loin, il a même assuré que la date affichée sur son téléphone aurait été modifiée. Cela laisserait croire une gestion à distance de son appareil.
(Source : LCI )