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Alexandre Benalla, ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, est arrivé au tribunal ce mercredi 20 mars 2019 dans la matinée avec son avocate…
Comme le rapporte la presse française, Alexandre Benalla devait être interrogé par les juges chargés de l’affaire concernant des violences lors du défilé du 1er mai à Paris. L’ancien collaborateur de l’Elysée participait alors à des opérations de police comme observateur.
En marge de cette investigation, il a été mis en examen le 22 juillet pour "violences en réunion" et "port d’insignes réglementés en public et sans droit ". Il a également été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de rencontrer Vincent Crase, ancien salarié LREM, également en examen. Pourtant, des enregistrements ont été publiés par Mediapart, révélant qu’ils s’étaient vus le 26 juillet, soit 4 jours après leurs mises en examen.
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Un juge des libertés et de la détention les a placés en détention provisoire parce que M. Crase et M. Benalla n’ont pas respecté leur contrôle judiciaire. Cette décision a été infirmée par la cour d’appel de Paris.
Dans leur décision, les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel se justifient : "il existe des indices concordants d’une rencontre (...) qui, en considération de leur nature, ou des conditions dans lesquels ils ont été recueillis, ou de leur caractère provisoire et hypothétique, ne permettent pas d’établir le caractère certain de la violation alléguée".
Aussi, Philippe Bas - président LR de la commission des Lois, ainsi que les co-rapporteurs Muriel Jourda (LR) et Jean-Pierre Sueur (PS) demandent au Bureau du Sénat "de saisir le ministère public" des confessions des deux accusés. Pour eux, ces déclarations sont susceptibles de donner lieu "à des poursuites pour faux témoignage".
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