Une de ses petites-filles a accusé son grand-père en écrivant un mot qu’elle a glissé dans une boîte aux lettres installée par une association. L’homme a été jugé lundi à Bourg-en-Bresse (Ain).
Trois fillettes ont été victimes d’inceste par leur grand-père. Ce dernier âgé de 73 ans a été jugé à Bourg-en-Bresse (Ain) et a écopé d’une peine de douze ans de réclusion criminelle. « Aucune peine ne pourra jamais être à la hauteur des souffrances que vous avez causées à de très jeunes enfants qui étaient à votre merci », a déclaré le président de la cour criminelle Antoine Molinar-Min. Cette peine, en deçà des 15 ans ferme requis par l’avocate générale Sandra Coelho, est accompagnée de cinq ans de suivi socio-judiciaire, rapporte Le Parisien. Les avocates des parties civiles ont salué cette décision de la cour.
Le procès s’est déroulé à huis clos en raison de la grande médiatisation de l’affaire. Le septuagénaire a été jugé pour viol et agressions sexuelles sur une de ses petites-filles âgée de 13 ans et pour agressions sexuelles sur deux cousines de cette dernière lorsqu’elles étaient mineures. Le grand-père a avoué avoir commis des attouchements sur les trois, mais a nié le viol. Il a toutefois été reconnu coupable des deux chefs.
La fillette a dénoncé son grand-père en laissant un mot dans une boîte aux lettres de l’association Les Papillons, visant à libérer la parole des enfants victimes de violences. Celle-ci est installée dans son école primaire à Vonnas (Ain). : « Il me toucher la parti du bas et la parti du haut et aussi il métait sa partie du bas dans ma parti du bas et moi j’ai essayé de menlever mais il voulait pas (sic) », avait-elle écrit sur ce papier. Pour l’association Les Papillons, qui a recueilli 350 boîtes aux lettres dans des écoles (du primaire au lycée), ce procès est la « preuve que les enfants attendent qu’on leur tende la main », selon son président Laurent Boyet.
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