Les résultats d’une étude menée par l’Ordre des médecins, en collaboration avec Ipsos, ont été publiés mardi 8 octobre. Les actes de violence visant les médecins sont en hausse de 27% l’année dernière.
Une étude menée par l’Ordre des médecins, en collaboration avec Ipsos, a conclu que le nombre d’agressions de praticiens ne cesse d’augmenter en France. En 2023, les violences visant les professionnels de santé ont connu une hausse de 27% par rapport à l’année précédente, selon l’Observatoire de la sécurité des médecins.
Au total, 1 581 cas ont été recensés contre 1 244 en 2022. Ces données ont été diffusées sur la base des déclarations d’incident et des agressions signalées aux conseils départementaux de l’Ordre.
Les résultats montrent que pour 73% des cas, des agressions verbales ou des menaces ont été remontées. Selon cette étude, 8% d’entre elles se transforment en violence physique et 8% en vol ou en tentative de vol.
Plus d’un tiers de ces attaques sont liés à un reproche relatif à une prise en charge (38%), un refus de prescription (19%), une falsification de document (ordonnance, certificat, 12%) et un temps d’attente jugé excessif (10%).
Les médecins généralistes sont les plus visés par ces agressions avec 64% des cas. Parmi les spécialistes, elles ont touché des psychiatres (3%), des ophtalmologues ou des médecins du travail (2%).
Ces méfaits affectent principalement les femmes, qui représentent 56 % des victimes.
A propos des départements concernés par ces incidents, les Bouches-du-Rhône et le Nord se trouvent en première ligne. Ces deux territoires ont chacun enregistré 168 cas de violences, loin devant la Gironde, troisième avec 75 cas. A noter que ces agressions ont augmenté en milieu rural ces dernières années.
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