Cette huitième femme a livré son récit après la publication d’un rapport demandé par Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre, mercredi 17 juillet. Elle a pris la parole au micro de France Inter.
Sept femmes ont accusé l’Abbé Pierre d’agression sexuelle, rappelle BFMTV. Quelques jours après la diffusion d’un rapport demandé par Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre, une huitième femme a également accusé l’ancienne personnalité préférée des Français samedi 20 juillet. Elle a livré son récit au micro de France Inter.
Aujourd’hui quadragénaire, l’infirmière a relaté avoir croisé le chemin de l’Abbé Pierre dans un hôpital militaire francilien en 2006. "Je suis allée dans sa chambre pour l’accompagner à sa toilette, puis il s’est levé. Il a marché puis il m’a agrippé les deux seins. Je l’ai giflé", a-t-elle révélé. L’homme, alors âgé de 93 ans, lui a répondu qu’"il était vieux, qu’il était fatigué, qu’il avait besoin de se tenir".
Cette femme a rapporté les faits à sa responsable ainsi qu’à d’autres soignants. "Deux, trois de mes collègues ont dit : ’moi aussi il m’a touché les seins’. Il était coutumier des faits", a-t-elle souligné. Ces faits n’ont pas été révélés et cette retenue tient du fait qu’elle est soignante et qu’elle était militaire. "Je n’ai pas à rendre publiques ces choses-là", a affirmé la quadragénaire qui a confié que cette agression a "touché sa foi". "(…) Il y a quelque chose en moi qui souffre de cela", a-t-elle déploré.
Pour elle, le rapport et les témoignages de ces femmes ne remettent pas en cause le travail de l’Abbé Pierre. "Il a fait de belles et grandes choses, on ne remet pas ça en cause, mais ce n’est pas un saint. Il serait juste malhonnête de le présenter comme un grand homme et de l’encenser", a-t-elle précisé.
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