Deux plaintes pour attouchements sexuels contre l’ambassadeur du Pape en France, Luigi Ventura, ont notamment été déposées …
La ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a affirmé sur CNews ce vendredi qu’elle attendait que "le Saint-Siège prenne ses responsabilités". Dans des propos repris par les médias français, dont le Parisien, la ministre évoque l’immunité diplomatique de l’accusé.
"À ce stade, il bénéficie de l’immunité diplomatique mais le Saint-Siège est évidemment au courant des accusations graves qui sont portées contre le nonce apostolique", a-t-elle poursuivi. M. Loiseau estime aussi que le Vatican "prendra la bonne décision", quant au sort du prélat italien.
Trois hommes accusent le nonce d’agressions sexuelles, et deux d’entre eux ont déposé plainte. Dans une tribune publiée dans Libération, ils réclament la levée de son immunité diplomatique afin que l’enquête puisse continuer normalement.
Nathalie Loiseau a souligné que si les faits sont avérés, "ce sont des faits particulièrement graves". Pour elle, quand il s’agit d’une autorité religieuse, "on est souvent supposé être une autorité morale, donc je dirais que c’est un facteur aggravant".
Avec leur immunité de juridiction, en principe, les diplomates ne peuvent pas comparaitre devant les juridictions françaises au niveau civil, pénal, et administratif, selon le ministère français des Affaires étrangères. L’immunité en question ne pourra être levée que par le pays que représente l’ambassadeur. Par contre, la France déclarer persona non grata un représentant étranger rappelé par son pays.
Monseigneur Ventura est chargé des relations du Saint-Siège avec les autorités françaises, et avec les évêques de France. Le diplomate est en poste à Paris depuis 2009.
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