Alors que les deux rappeurs ont été placés en détention provisoire à la suite de leur violente rixe à l’aéroport d’Orly mercredi dernier, les images de vidéosurveillance de l’incident ont été étudiées par les enquêteurs de la police des frontières.
Dans l’attente de leur procès renvoyé le 6 septembre, Booba et Kaaris et leurs troupes ont été placé en détention provisoire, respectivement à Fleury-Mérogis (Essonne) et à Fresnes (Val-de-Marne).
Entre temps, un nouvel éclairage sur l’enchaînement des faits a émergé de la lecture des procès-verbaux d’exploitation des caméras de surveillance, consulté par Le Parisien. Alors que des protagonistes se rejettent la responsabilité de la violente bagarre à l’aéroport d’Orly, la vidéosurveillance semble montrer que c’est Booba qui a porté le premier coup à Kaaris.
Ce mercredi-là, un peu avant 15h, l’incident a eu lieu dans le hall 1 d’Orly. Booba et Kaaris, et leurs groupes respectifs étaient tous enregistrés sur le même vol pour Barcelone, où ils doivent se produire le soir-même. Le rappeur natif d’Abidjan, Kaaris arrivé en premier sur place (14h50) aurait accordé quelques selfies avec des fans.
Puis, six minutes plus tard, Booba et son clan arrivent, à quelques mètres plus loin. Selon un enquêteur dans le procès-verbal : "Au même moment, Kaaris se lève de son siège", et là Booba "lâche au sol le sac qu’il tenait et continue d’avancer tout droit d’un pas déterminé" vers son ancien ami. La vidéo montre ensuite Kaaris et sa troupe se diriger vers le "Duc de Boulogne".
"A 14h56 et 20 secondes, constatons l’accélération de Booba et Cheick F. qui se ruent sur Kaaris, Booba lui porte alors un coup de pied de face", selon la retranscription de l’agent de la police aux frontières (PAF) d’Orly. C’est à ce moment-là que la bagarre a éclaté. L’ensemble des troupes des deux rappeurs se sont alors mêlés à la rixe.
Kaaris a pris la fuite vers la boutique Buy Paris, mais Booba et ses acolytes le poursuivent en s’acharnant sur un de ses proches à coups de pieds, de poings et de bouteilles de parfum. Les policiers de la PAF renforcés par les CRS sont intervenus à ce moment-là. Ils ont séparé et arrêtés les hommes concernés. Les images de la vidéosurveillance seront utilisées au procès des deux rappeurs.