Thomas Debatisse a été inculpé pour le meurtre de sa compagne aux Seychelles. L’homme, clamant son innocence, est incarcéré dans le centre de détention provisoire de l’archipel.
Thomas Debatisse est détenu dans le centre de détention provisoire de Montagne, aux Seychelles depuis le 5 mai dernier.
Il est "formellement accusé" du meurtre de sa compagne, Emmanuelle Badibanga par les autorités du pays, rappelle 20 Minutes.
Dans la soirée du 27 avril, sa femme a été retrouvée pendue à l’accroche serviette de la salle de bains du Club Med, situé sur l’île de Sainte-Anne. Elle a été victime de violences et d’un étranglement, d’après des analyses réalisées sur place, mais l’assassinat aurait été maquillé en suicide.
Le parquet de Nice a parallèlement ouvert une enquête pour "homicide volontaire par conjoint". Des examens effectués en France ont montré des conclusions contradictoires à la thèse avancée par les autorités seychelloises. "On ne retrouve pas un certain nombre d’éléments qui ont été actés aux Seychelles", a noté Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice au micro du journal 20 Minutes.
Selon ses dires, la prudence est de mise, puisque l’autopsie réalisée en France est intervenue un mois et demi après le décès et le corps a pu se dégrader, "mais aucune trace de coups n’a été retrouvée".
Les spécialistes français sont moins catégoriques que le médecin légiste intervenu sur l’archipel. Le procureur a souligné que les traces sur le cou ne peuvent ni infirmer ni confirmer une strangulation.
Par ailleurs, des examens anatomopathologiques ont été effectués à Marseille. Les résultats ont également démontré qu’il n’y a aucune trace de violence sexuelle avant de confirmer une pendaison et pas de strangulation. Cette thèse pourrait ainsi, disculper le street artiste et aller plutôt dans le sens d’un suicide. D’ailleurs, des témoignages recueillis par les enquêteurs ont souligné qu’Emmanuelle Badibanga, 32 ans, était a priori plutôt "dépressive". "Aujourd’hui, tout converge vers l’innocence de Thomas", a lâché son avocat au journal.
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