La justice suisse a auditionné Tariq Ramadan, jeudi 16 juillet à Paris, dans le cadre de l’enquête sur un viol dont il est accusé. Selon la plaignante, le viol a été commis en Suisse en 2008.
Cette plaignante suisse d’une cinquantaine d’année, dont l’identité n’a pas été révélée, a déposé plainte pour viol contre Tariq Ramadan en 2018. "À peine deux mois après le dépôt de plainte, il y a eu une demande de ’mise sous silence’ de la partie adverse", confie cette quinquagénaire suisse au micro d’Europe 1. Durant deux ans, une procédure de la justice suisse a alors contraint cette plaignante, mais désormais elle est libre de s’exprimer et de raconter son histoire.
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Selon cette Suissesse, elle a été violée dans un hôtel de Genève, en octobre 2008, par l’islamologue. Elle a déclaré que ce sont les autres plaintes déposées contre Tariq Ramadan, à partir de 2017, qui l’ont encouragée à dénoncer les faits de viol dont elle dit avoir subis.
Elle a indiqué ne pas reprocher "à Monsieur Ramadan de coucher avec la terre entière, il fait ce qu’il veut de sa vie". "Mais je reprochais l’agression", a-t-elle clamé. La quinquagénaire a assuré qu’elle n’a pas du tout été "courtisée".
Après cette agression perpétrée dans la chambre d’hôtel de Tariq Ramadan, la plaignante a eu le sentiment d’avoir été "complètement bernée et trompée tout au long". Elle a tenu à souligné qu’ :"Il n’y a pas eu de proposition à laquelle j’aurais pu dire oui ou bien non".
Une fois dans la chambre : "C’était quelqu’un d’autre. (...) Ce n’était plus du tout rigolo, ça a été très vite", a-t-elle encore raconté. Dans son témoignage, elle a déclaré : "Je n’ai même pas eu le temps de m’asseoir. C’était une agression, je l’ai vécu comme ça".
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