Une des femmes ayant porté plainte contre Tariq Ramadan a subi une expertise psychiatrique et psychologique dans le cadre de cette affaire liée à des accusations de viols et d’agressions sexuelles.
La plaignante, surnommée "Christelle" s’est expliquée ce jeudi devant les juges d’instruction. La femme qui a porté plainte pour viol contre Tariq Ramadan a assuré qu’un des SMS a été envoyé avant leur unique rencontre le 9 octobre 2009. Les enquêteurs ont toutefois supposé que le message a été envoyé après. Dans le texte, elle a confié que l’islamologue suisse lui a manqué dès qu’elle a "passé la porte". Dans les médias, la plaignante a toutefois déclaré que ce SMS date du 6 septembre 2009 à la suite d’un échange sur Skype.
Tariq Ramadan, mis en examen pour viols sur elle et sur Henda Ayari le 2 février 2018, a avoué avoir eu une relation sexuelle avec chacune de ses accusatrices. Des actes, qui selon lui, étaient consentis après des mois de dénégations. A la suite d’une abondante correspondance exhumée d’un ancien téléphone de "Christelle", l’islamologue était contraint d’adopter une nouvelle stratégie. L’expertise psychiatrique et psychologique à laquelle "Christelle" a été soumise a révélé qu’elle ne présentait "pas d’anomalie mentale ou psychique" et que "son discours, constant, peut être entendu", rapporte Europe1.
Me Eric Morain, avocat de la plaignante, s’est réjoui des résultats de l’expertise. "Cela prouvera à ceux qui injuriaient ma cliente, comme Tariq Ramadan qui l’avait qualifiée de ’folle’ au cours de leur confrontation, que ce n’est pas le cas et que ce qu’elle raconte est crédible", a-t-il lâché. De leur côté, les juges ont également réclamé une autre expertise afin de définir l’identité d’une femme, visible sur une vidéo de la conférence donnée par Tariq Ramadan à Lyon le 9 octobre 2009. Ils cherchent surtout à savoir s’il s’agit de "Christelle".
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