Patrick Poivre d’Arvor, ancien présentateur de journal télévisé, fait l’objet de plusieurs plaintes pour agression sexuelle. Dès les années 80, la directrice d’une école de journalisme protégeait ses étudiantes.
Accusé d’agressions sexuelles, harcèlements sexuels ou viols, Patrick Poivre d’Arvor est dans la tourmente. Depuis que cette affaire a été mise au jour, 26 femmes ont témoigné à l’encontre de l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1. Selon les chiffres de l’association #MeTooMédias, 17plaintes ont été déposées, dont 7 pour viols. Une plainte de plus a été enregistrée, et le parquet de Nanterre a indiqué qu’elle était en cours d’étude. Dans la soirée du jeudi 28 avril, France 2 a diffusé une émission autour de cette affaire, intitulée "Complément d’enquête".
Ce scandale sexuel dans le monde des médias a éclaté en février 2021, avec la plainte pour viol d’une romancière (Florence Porcel), mais il semble que la rumeur courait depuis des années. Les comportements de PPDA faisaient jaser jusque dans les couloirs d’une célèbre école de journalisme. Catherine Lambret, ancienne dirigeante de l’Institut pratique du journalisme (IPJ), citée par Franceinfo, a affirmé avoir été alertée par des journalistes d’Antenne 2 ou de TF1 qui donnaient des cours dans son école.
"Chaque fois, ils me conseillaient, depuis l’année 83, 84, et après, les années suivantes, de ne jamais envoyer de filles là où PPDA pouvait être", a confié Mme Lambret. Pour protéger ses étudiantes, elle a alors décidé de n’envoyer que des stagiaires masculins dans la rédaction où travaillait Patrick Poivre d’Arvor, car ce dernier avait la mauvaise réputation "d’attaquer les filles"."(Les journalistes) disaient qu’il ne fallait pas rester dans la rédaction de TF1 en fin de journée, être la dernière à partir, parce que sinon, PPDA risquait de se jeter sur vous", révèle-t-elle.
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