Mardi 28 novembre en France, une opération policière d’envergure a conduit à l’arrestation de 41 individus, dont le leader d’un mouvement international de yoga, le Misa.
Les membres du Mouvement pour l’intégration spirituelle en absolu (Misa) sont soupçonnés d’avoir organisé des stages de yoga où les participantes auraient été contraintes à des relations sexuelles, notamment avec le chef du mouvement. Selon les informations relayées par le site Bfmtv.com, cette organisation a été fondé en Roumanie en 1990 par Gregorian Bivolaru. Bien que ce dernier n’assume plus la direction du mouvement depuis 1995, il reste le mentor de l’école de yoga MISA. Renommée Atman à l’étranger, cette école se concentre sur le "yoga ésotérique."
Les enquêtes ont révélé que les stages de yoga proposés par le Misa étaient utilisés pour conditionner les participants à accepter des relations sexuelles. Ces pratiques s’appuyaient sur des techniques de manipulation mentale visant à supprimer tout consentement, considéré comme un obstacle à l’éveil spirituel. Les femmes étaient incitées à avoir des relations avec le dirigeant du groupe et à participer à des activités pornographiques tarifées en France et à l’étranger.
La Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a été informée par la Ligue des droits de l’Homme des agissements du Misa. Une information judiciaire ouverte en juillet 2023 porte sur des chefs d’accusation tels que "abus de faiblesse en bande organisée par membre d’une secte", "séquestration en bande organisée", "viols" et "traite des êtres humains en bande organisée". 41 individus ont été arrêtés dont Gregorian Bivolaru, leader du mouvement. Selon une source proche de l’enquête, l’opération policière a également permis de découvrir 26 victimes logées dans des conditions déplorables.