Illustration/Jean-Marc Quinet/ISOPIX/SIPA
A la barre du tribunal correctionnel de Paris, Mila, la jeune femme de 18 ans victime d’un déferlement de haine en ligne, a dénoncé des violences "totalement injustifiables".
Le procès des 13 harceleurs de Mila est en cours devant le tribunal correctionnel de Paris. La jeune femme, menacée de mort, a été victime d’un déferlement de haine en ligne après la publication en novembre d’une vidéo polémique sur l’islam. "Rien n’excuse des paroles aussi criminelles, aussi monstrueuses", a-t-elle lâché après avoir dénoncé des violences "totalement injustifiables". Accoudée au pupitre, elle a refusé d’excuser les faits. "Je ne menace pas une personne de mort parce que ce qu’elle a dit ne me plaît pas", a-t-elle insisté, propos relayés par RTL.
La majorité des 13 harceleurs, âgé de 18 à 30ans, ont admis être les auteurs d’un message. Sans antécédents judiciaires et se disant athées, ils ont toutefois nié qu’ils étaient au courant du "raid" numérique auquel ils participaient. Certains des neufs prévenus interrogés par le tribunal affirment avoir réagi "à chaud", "sans réfléchir", après avoir été "heurtés" par les propos polémiques de Mila sur l’islam. Pour la jeune femme de 18 ans, la manœuvre de ces harceleurs vise à lui "interdire de parler d’islam". Elle a conclu qu’elle n’avait pas l’intention de s’effacer des réseaux sociaux.
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