La Cour européenne des droits de l’homme estime que la France n’a pas su protéger Marina Sabatier, victime des agissements de ses parents, avant sa mort.
La France a été condamnée, ce jeudi, par la Cour européenne des droits de l’homme. Et pour cause : elle n’a pas su protéger la petite Marina Sabatier, 8 ans, des agissements de ses parents avant qu’elle ne meure en 2009. La CEDH accuse l’Hexagone de violation de l’article 3 de la Convention des droits de l’homme qui interdit "les tortures et traitements dégradants" dont la fillette a été victime, rapporte 20 Minutes. La décision rendue souligne un système qui a failli à la protection de la petite fille des graves abus commis par ses parents et qui ont causé sa mort.
Cette affaire remonte à plus de dix ans. La petite Marina a vécu un calvaire pendant six ans entre les bains glacés, les nuits entières enfermées dans une cave, mais aussi les coups à répétition. Le corps sans vie de la fillette a été découvert par les enquêteurs dans du béton dans un bac en plastique abandonné sur le parking d’un fast-food, près du Mans (Sarthe). Un certificat médical a d’ailleurs attesté la présence de 16 lésions sur le corps de l’enfant. D’après un article de 20 Minutes paru en 2017, les associations Enfance et Partage et Innocence en Danger ont porté cette triste affaire devant la justice européenne. Les deux structures critiquent la justice française de ne pas avoir pris en considération les nombreux signalements de maltraitances sur Marina.
Les parents de la petite Marina ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle, dont une période de sûreté de 20 ans, pour "actes de torture et de barbarie".
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