La députée Sandrine Josso accuse le sénateur Joël Guerriau de l’avoir droguée. Elle s’est exprimée pour la première fois depuis sa plainte. "Il n’était pas dans un état normal", a-t-elle indiqué.
L’affaire Joël Guerriau est au cœur des actualités en France. La députée Sandrine Josso a accusé le sénateur de l’avoir droguée en vue de l’agresser sexuellement durant une soirée privée mardi 14 novembre. Elle a déposé une plainte et l’élu a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Lundi 20 novembre, la députée s’est exprimée pour la première fois sur le plateau de "C à vous", sur France 5.
Elle raconte comment "elle a cru mourir". "J’ai cru mourir d’une crise cardiaque. J’ai cru mourir, car je pensais qu’il allait abuser de moi. Dans l’ascenseur, je ne tenais plus debout", a-t-elle indiqué. Selon ses dires, elle était dans le salon et Joël Guerriau se trouvait dans la cuisine. Elle a trouvé que le champagne n’avait pas le même goût que d’habitude, car c’était sucré. Les deux parlementaires ont fêté la réélection du sénateur. "Je trouvais cela bizarre qu’il veuille qu’on trinque pour que je boive vite", a-t-elle expliqué.
Sandrine Josso, prise de palpitations et de sueurs, a vu le sénateur ranger "un sachet blanc dans un tiroir sous le plan de travail" de sa cuisine et a raconté comment elle a eu "un instinct de survie nécessaire". Ainsi, elle a réussi à appeler un taxi, et Joël Guerriau l’a suivie. "J’étais en panique. Il me suit dans l’ascenseur, il me suit dans la cour, il me suit jusqu’au taxi", a-t-elle souligné. L’élue a noté que son hôte n’était pas dans un état normal.
Depuis ces faits, la députée vit un "stress post-traumatique insupportable". "Je sursaute tout le temps", a-t-elle expliqué en disant qu’on peut tous subir ce qu’elle a subi. Elle a ajouté que "[son] devoir est de sensibiliser" sur le fléau de la soumission chimique, dont "on ne peut plus détourner le regard".
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