Sept ans après la mort de la petite Fiona, sa mère Cécile Bourgeon est jugée à partir du mardi 1er décembre devant les Assises du Rhône, à Lyon.
Le quatrième procès de Cécile Bourgeon a commencé à Lyon, mardi 1er décembre. Avec son ex-compagnon Berkane Makhlouf, ils sont jugés pour la mort de la petite Fiona en mai 2013. Ce nouveau procès en appel a été déjà reporté par deux fois : en janvier à cause de la grossesse de Cécile Bourgeon, puis en mai en raison de la crise sanitaire.
La chaîne Europe 1 informe que cette audience se tient devant les Assises du Rhône, à Lyon. Cette fois, Cécile Bourgeon comparaîtra libre. Effectivement, après avoir purgé une peine de 5 ans, infligée en première instance, la mère de la petite Fiona a quitté la prison de Lyon-Corbas avant de s’installer à Perpignan, près de sa mère. Elle s’est mariée et en février dernier, elle a eu un nouvel enfant, une petite fille qui a été immédiatement placée.
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Cette vie "comme si de rien était" a énormément irrité, Nicolas Chafoulais, son ex-compagnon et père biologique de Fiona. Il a dit, au micro d’Europe 1, que pour son ex-compagne, il n’y a aucun problème, tout va bien, elle est à Perpignan à se faire dorer la pilule. Dans le degré de l’horreur, rien ne lui fait peur. "Aujourd’hui, elle s’est mariée, a eu un enfant qui a été placé et ça ne pose de problème à personne. Elle a changé de planète, ce n’est pas possible", a-t-il dénoncé.
Si cette situation provoque la colère du père de Fiona, l’avocat de Cécile Bourgeon, Me Renaud Portjoie, a affirmé, de son côté, que cette liberté retrouvée peut modifier des choses devant un tribunal. "Dans le regard des jurés, cela change tout", a-t-il estimé.
Selon ses explications, lorsque l’individu comparait en détenue, entre deux policiers, il est toujours nécessaire de rappeler aux jurés qu’ils doivent la considérer comme présumée innocente. A son avis "concrètement, c’est compliqué de se projeter là-dedans".
"Quand vous comparaissez libre, on est dans une situation totalement différente dans l’esprit des jurés, j’en suis persuadé", a-t-il confié. Toutefois, Cécile Bourgeon encourt toujours une peine de 30 ans de prison, pour la mort de sa petite fille.
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