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La disparition et le décès tragique du petit Émile ont bouleversé la France. Plus d’un an après les faits, les enquêteurs n’ont toujours pas élucidé ce mystère.
Invité sur RTL, François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, a récemment exprimé ses doutes sur la possibilité de résoudre définitivement cette affaire.
Alors que les obsèques du petit Émile auront lieu ce samedi 8 février à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, l’enquête sur sa disparition et son décès, n’avance pas. "Malheureusement, il est tout à fait possible" que l’affaire ne soit jamais résolue", a réagi François Daoust.
Disparu le 8 juillet 2023, Émile n’a été retrouvé que partiellement en mars 2024. Son crâne et quelques ossements, portant deux traces ADN, ont été découverts, mais ces indices ne permettent pas encore de tirer des conclusions définitives.
Selon François Daoust, l’absence de corps complet constitue un obstacle majeur à la résolution de l’enquête. Sans éléments matériels suffisants, il est difficile, voire impossible, d’établir avec certitude les circonstances du décès de l’enfant. "Ce n’est pas rien mais ce n’est pas suffisant. (...) Les deux traces ADN sont partielles et dégradées, cela veut dire que l’exploitation est particulièrement difficile", a analysé l’ancien expert de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. L’hypothèse criminelle n’est pas écartée, mais aucune preuve tangible ne vient étayer cette thèse.